5 juin 2023 - Le 8 juin, le Conseil des Etats décidera s'il entre en matière sur le contre-projet indirect du Conseil fédéral. «La biodiversité en Suisse est menacée. Avec un contre-projet ciblé, le Conseil des Etats peut fixer les bases juridiques et le financement pour la protection et la promotion de la biodiversité. Nous devons maintenant aborder la crise de la biodiversité de manière ciblée !», explique Marc Rüdisüli, président des Jeunes du Centre Suisse. Les Jeunes du Centre Suisse et les femmes du Centre Femmes Suisse souhaitent un débat constructif autour d'un contre-projet judicieux et ciblé, et demandent au Conseil des Etats d'entrer en matière sur le projet.
Aujourd'hui est la Journée mondiale de l'environnement. La biodiversité est un thème environnemental central et une décision importante doit être prise à ce sujet par le Conseil des Etats. Celui-ci décidera lors de la session d'été en cours s'il entre ou non en matière sur l'initiative sur la biodiversité et son contre-projet indirect. Le Conseil national est entré en matière lors de la session d'automne 2022 et a commencé à traiter les détails. La Commission de l'environnement du Conseil des Etats (CEATE-E) recommande en revanche à son conseil de ne pas entrer en matière. «Le Conseil des Etats est maintenant appelé à corriger cette mauvaise décision de sa commission, à entrer en matière sur ce projet important et à assumer sa responsabilité envers la nature et les générations futures» déclare Christina Bachmann-Roth, Présidente du Centre Femmes Suisse.
Globalement, la biodiversité en Suisse est en mauvais état : selon le dernier rapport de l'Office fédéral de l'environnement, la qualité, la quantité et l'interconnexion de nombreux habitats ne suffisent plus à garantir à long terme la biodiversité de notre pays et la fourniture des services écosystémiques. Plus d'un tiers des espèces animales et végétales et près de la moitié des types d'habitats en Suisse sont désormais menacés. Pour pouvoir survivre, de nombreuses espèces ont besoin d'habitats plus vastes. Actuellement, 13,4% du territoire suisse sont désignés comme zones de conservation de la biodiversité. Il reste donc un écart par rapport à l'objectif de garantir 17% de la surface du pays en faveur de la biodiversité d'ici 2020, comme convenu dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et qui est également à la base de la Stratégie Biodiversité Suisse (SBS). Le recul de la biodiversité entraîne des pertes importantes, dont le coût pour la Suisse est estimé entre 14 et 16 milliards de francs en 2050.
La Suisse a pris différentes mesures pour préserver et promouvoir la biodiversité. Sans ces efforts, l'état de la biodiversité en Suisse serait nettement plus mauvais. Malgré les mesures déjà prises, il s'avère toutefois qu'une approche globale, impliquant tous les secteurs de la société, est nécessaire. Un contre-projet indirect à l'initiative sur la biodiversité offre au Parlement la possibilité de prendre au sérieux la nécessité d'agir et d'apporter la contribution nécessaire pour freiner la perte de biodiversité en Suisse.
«Pour notre prospérité future et pour les générations à venir, il est crucial de briser la tendance à la baisse de la biodiversité. Avec un contre-projet judicieux, nous pouvons créer les conditions cadres nécessaires pour agir rapidement et de manière ciblée», déclare Marc Rüdisüli, Président des Jeunes du Centre Suisse. Pour inverser la tendance en matière de biodiversité, il faut davantage de surfaces et de moyens financiers, il faut maintenir et développer l'infrastructure écologique comme les zones protégées et les surfaces de promotion de la biodiversité, mais il faut aussi que l'exploitation des ressources naturelles sur les autres surfaces terrestres se fasse dans le respect de la biodiversité. «Nous devons réussir à concilier les intérêts de protection et d'utilisation. L'entrée en matière sur le contre-projet permettra de mener la discussion urgente et nécessaire sur la manière dont la Suisse peut faire face à la perte progressive de la biodiversité. Nous ne pouvons et ne devons pas laisser passer cette chance. Le prix à payer pour nous tous est trop élevé», est convaincue Christina Bachmann-Roth, Présidente du Centre Femmes Suisse.
Contacts
Marc Rüdisüli, Président des Jeunes du Centre, marc.ruedisueli@diejungemitte.ch, +41 76 564 27 26
Christina Bachmann-Roth, Présidente Le Centre Femmes Suisse, praesidentin@frauen.die-mitte.ch, + 41 79 686 47 95