Le Conseil national délibère demain du contre-projet à l’initiative pour les glaciers. Les Jeunes du Centre soutiennent l’objectif « Zéro net » de l’initiative. Le contre-projet présenté remplit les objectifs minimaux. Nous appelons le Conseil national à n’édulcorer en aucun cas le contre-projet indirect à le renforcer ponctuellement.
Les scientifiques sont unanimes : le changement climatique menace la civilisation humaine telle que nous la connaissons - dans le monde entier comme en Suisse, où la température augmente deux fois plus vite. Les glaciers fondent, les périodes de sécheresse compliquent la pratique de l’agriculture et le nombre croissant de jours de canicule entraînent toujours plus de décès. Dans le cadre des accords de Paris, la Suisse s'est engagée, avec 196 autres pays, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
L’objectif de diminution des émissions de gaz à effet de serre de 20% jusqu’en 2020 par rapport à 1990 n’a pas été atteint par notre pays malgré la pandémie, les prestations de puits de carbone imputables aux forêts suisse (350'000 tonnes de CO2) et un hiver doux. Nous ne sommes donc toujours pas sur la bonne voie pour contribuer à limiter le réchauffement climatique si possible à 1,5°C. Cela n’est pas possible !
Ne pas édulcorer le contre-projet
Les Jeunes du Centre saluent les objectifs « Zéro net » d’ici à 2050 et d’abandon des énergies fossiles, tels qu’ils sont définis dans l’initiative pour les glaciers. Le contre-projet indirect, tel qu’il sera débattu demain au Conseil national, marque la ligne rouge à ce sujet. Les propositions de diminution, telles que la suppression du programme extraordinaire de remplacement des installations de chauffage, ne peuvent être acceptées. « Il ne faut pas lésiner sur le tournant énergétique ! Le contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers est un minima que le Parlement ne doit pas diminuer. Nous avons besoin d’un projet ambitieux qui puisse entrer rapidement en vigueur », déclare Marc Rüdisüli, président des Jeunes du Centre Suisse. Par ailleurs, les objectifs liés aux flux financiers doivent impérativement rester dans le contre-projet afin que la place financière suisse apporte également sa contribution nécessaire à la transition. Les efforts internationaux ont également leur place dans le contre-projet, car un problème mondial ne peut être résolu que par une coopération mondiale. De plus, la compatibilité sociale est l'une des exigences clés de l'initiative. Le principe de l'accord de Paris étant que les pays riches doivent agir de manière plus ambitieuse, nous sommes également favorables à des durcissements ponctuels du contre-projet. Les Jeunes du Centre souhaitent en particulier que les objectifs intermédiaires en matière d'émissions de gaz à effet de serre soient étendus aux vols internationaux et aux transports maritimes, ces secteurs représentant une part importante des émissions.
Les choses se compliquent déjà pour espérer redresser la barre en matière de climat. C'est pourquoi les Jeunes du Centre demandent expressément au Conseil national de renforcer certains points du contre-projet indirect et de ne l'affaiblir en aucun cas. Ainsi, la politique peut assumer l'équité intergénérationnelle et la responsabilité qui en découle.
Contact
Marc Rüdisüli, Président Jeunes du Centre Suisse, +41 76 564 27 26, marc.ruedisueli@diejungemitte.ch