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Pour les Jeunes du Centre, l'introduction d'un congé parental national fait partie intégrante d'une politique familiale moderne, est élémentaire pour l'égalité et offre en outre des avantages économiques. Pour ces raisons, les Jeunes du Centre Suisse ont lancé un projet visant à promouvoir l'introduction d'un congé parental national. Tu trouveras ici toutes les informations importantes sur ce projet.

Des interventions pour des initiatives cantonales visant à introduire un congé parental approprié et favorable à l'économie, organisé au niveau national, ont été déposées dans neuf cantons au total (Bâle-Campagne, Bâle-Ville, Grisons, Lucerne, Saint-Gall, Tessin, Thurgovie, Valais, Zurich). En mars 2024, l'initiative cantonale pour l'introduction d'un congé parental national, déposée au nom du groupe du Centre par plusieurs élus des Jeunes du Centre, a été acceptée en Valais. Le canton envoie ainsi un mandat clair au Parlement fédéral. Loin des idéologies et des revendications extrêmes, ces initiatives posent certaines exigences en matière de congé parental, tout en laissant au Parlement national une marge de manœuvre suffisante pour trouver une solution viable. Outre le Valais, des interventions correspondantes sont encore en suspens à Zurich, Lucerne, au Tessin et en Thurgovie. En revanche, à Bâle-Campagne, Bâle-Ville, Saint-Gall et dans les Grisons, les interventions ont été rejetées.

Qu'est-ce qu'une initiative déposée par un canton ?

Chaque canton a le droit de soumettre une initiative au Parlement fédéral. Avec une initiative cantonale, un canton peut présenter un projet de loi ou d'ordonnance. Le Parlement fédéral vote sur l'opportunité de donner suite à l'initiative. Si l'initiative est acceptée, une commission poursuit l'élaboration du projet.


Lancement du projet Congé parental

Le projet a débuté par un sondage représentatif de la population suisse sur le congé parental, commandé par les Jeunes du Centre Suisse à l'institut de sondage Sotomo. Dans ce sondage, une majorité de 57% s'est montrée favorable à une extension des congés payés en cas de parentalité. Chez les jeunes (18-35 ans), 82% sont favorables à une extension. Selon les personnes interrogées, cette extension devrait avoir lieu en particulier au niveau de la part du père. On constate par ailleurs que les variantes d'un congé parental très éloignées du statu quo ont moins de perspectives de réalisation que celles qui visent un développement modéré de la réglementation en vigueur.

L'objectif était d'élaborer, sur la base des enseignements tirés de l'enquête, une solution susceptible de recueillir une majorité, qui réponde aux besoins d'une société moderne tout en restant finançable d'un point de vue économique.


Nos revendications

Jusqu'à présent, le congé parental a eu du mal à s'imposer en Suisse. De nombreuses propositions ont échoué au Parlement ou au niveau cantonal. Le point commun entre toutes ces propositions est qu’elles exigeaient des objectifs concrets en termes de semaines qui auraient impliqué une extension généralement extrême du congé parental. Pour éviter de demander simplement un nouveau nombre concret de semaines qui ne trouverait pas de majorité, les initiatives déposées dans les Parlements cantonaux posent certaines exigences en matière de congé parental, tout en laissant au Parlement fédéral une marge de manœuvre suffisante pour trouver une solution susceptible de recueillir une majorité. Concrètement, quatre conditions sont exigées :

  1. Le congé parental doit être d’au moins 20 semaines au total.
  2. La part fixe de la mère ne doit pas être inférieure aux 14 semaines actuelles du congé de maternité.
  3. La part fixe du père doit représenter au moins 20% de l'ensemble du congé parental.
  4. Les deux parents doivent pouvoir prendre leur part de congé parental de manière flexible.


Pourquoi un congé parental approprié et favorable à l'économie est nécessaire

La diversité croissante des modèles familiaux, des modes de vie et des conceptions de la répartition du travail rémunéré et non rémunéré se heurte en Suisse à un système qui n'est plus adapté à notre époque et qui repose sur des conditions-cadres du siècle dernier. Un congé de maternité de quatorze semaines et un congé de paternité de deux semaines ne correspondent pas à la conception actuelle de l'égalité des chances. Le déséquilibre dans le rapport entre congé de maternité et congé de paternité est actuellement énorme : 87,5% sont prévus pour la mère et 12,5% pour le père. Cette répartition peut avoir une influence à long terme sur le partage des tâches domestiques, familiales et professionnelles au sein de la famille, ainsi qu'être l'une des causes de la discrimination des femmes sur le marché du travail. Une plus grande participation des femmes au marché du travail améliore leur indépendance financière et leurs prestations de retraite et constitue en outre une bonne mesure pour lutter contre la pénurie croissante de main-d'œuvre qualifiée en Suisse. Les deux parents doivent avoir la possibilité de participer à l'éducation de leur enfant et de reprendre leur activité professionnelle aussi facilement que possible après la naissance d'un enfant. Un congé parental national peut être une étape centrale pour résoudre ce problème.

«Actuellement, un grand potentiel reste inexploité parce que les réformes nécessaires en matière de congé parental sont bloquées en raison d'idéologies. Il est temps de trouver une solution nationale viable qui soit acceptée par les milieux politiques, économiques et sociaux.»Marc Rüdisüli, Président des Jeunes du Centre Suisse