16 mars 2024 - Lors de l'Assemblée des délégués qui s'est tenue aujourd'hui à Münchenstein (BL), le président des Jeunes du Centre Suisse, Marc Rüdisüli, a commencé par porter un regard critique sur la politique actuelle de la Berne fédérale. «La pensée à court terme s'impose toujours par rapport à une politique prévoyante. La nouvelle loi sur le CO2 manque d'ambition, il n'y a pas de contre-projet à l'initiative sur la biodiversité, on ne parle pas de plus d'argent pour la santé psychique. Il y a en revanche assez pour les intérêts particuliers», a déclaré Marc Rüdisüli devant les délégués. «En essayant d'économiser, on oppose souvent les coûts à court terme aux investissements à long terme. Or, faire des économies au mauvais endroit est dangereux ! Un changement de mentalité s'impose ici». En outre, les délégués des Jeunes du Centre ont adopté les mots d'ordre pour les votations fédérales du 9 juin 2024. Ils disent oui à l'initiative pour un frein aux coûts et à l'acte modificateur unique pour un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables (Mantelerlass). Ils rejettent en revanche l'initiative sur l'allègement des primes.
Dans son discours, Rüdisüli a critiqué le manque d'ambition de la nouvelle loi sur le CO2. Aucun objectif national n'a été fixé dans la loi et la promotion des infrastructures de base pour l'électromobilité dans les immeubles locatifs et les locaux de bureaux a été supprimée. «Au Conseil national, le Centre s'est engagé en faveur d'une loi sur le CO2 pragmatique, efficace et ciblée - sans nouvelles taxes. Le Conseil des Etats - y compris la délégation du Centre - ne s'est toutefois pas montré prêt à faire des compromis et a inutilement édulcoré le projet. La nouvelle loi sur le CO2 est un petit progrès, mais la Suisse n'est pas sur la bonne voie en matière de protection du climat. Je me demande pour qui le Conseil des États fait de la politique. Pour atteindre les objectifs climatiques fixés par le peuple et mener une politique adaptée aux générations futures, il faut rapidement prendre des mesures plus courageuses, ambitieuses et concrètes», déclare Marc Rüdisüli, président des Jeunes du Centre Suisse.
S'attaquer de manière ciblée à l'explosion des coûts de la santé
Les Jeunes du Centre Suisses disent oui à l'initiative pour un frein aux coûts. La hausse des primes d'assurance maladie se poursuit et reste la principale préoccupation de la population suisse. Il s'agit ici d'attaquer le problème à la racine : aujourd'hui, personne n'est incité à faire des économies dans le domaine de la santé, ce qui conduit à de nombreuses incitations négatives et à une orientation vers la maximisation des bénéfices. Avec l'initiative pour un frein aux coûts, tous les acteurs du système de santé sont mis à contribution afin de pouvoir freiner efficacement la croissance des coûts sans perte de qualité. Selon un rapport d'experts, 20% des coûts de l'assurance de base obligatoire pourraient déjà être économisés aujourd'hui sans perte de qualité, soit 6 milliards de francs par an. «Lutter contre la croissance des coûts est le seul moyen de freiner durablement la hausse des primes. L'initiative pour un frein aux coûts encourage la responsabilité et la solidarité, crée une pression et met tous les acteurs face à leurs responsabilités», déclare Marc Rüdisüli, président des Jeunes du Centre Suisse.
Par 37 voix contre 16 et 2 abstentions, les délégués rejettent l'initiative d'allègement des primes. Les coûts de la santé ne seront pas atténués par l'initiative et il pourrait y avoir d'autres mauvaises incitations. Néanmoins, il est important de réduire la charge financière des ménages à court et moyen terme en allouant des moyens supplémentaires à l'allègement des primes. C'est ce que permet le contre-projet indirect.
En amont de l'Assemblée, la Conférence des Présidentes et Présidents a décidé de dire non à l'initiative «Pour la liberté et l'intégrité physique».
Un pas important pour la transition énergétique
Les Jeunes du Centre Suisse ont clairement décidé de dire oui à la loi fédérale relative à un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables (acte modificateur unique). «Cette loi pose des jalons importants pour le développement des énergies renouvelables et la poursuite du chemin vers la neutralité climatique d'ici 2050. Grâce à cette loi, nous produirons davantage d'électricité en Suisse, notamment en hiver, tout en garantissant la protection de la nature et du paysage», déclare Maxime Moix, vice-président des Jeunes du Centre Suisse.
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Maxime Moix, Vice-Président des Jeunes du Centre Suisse,
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