14 mars 2024 - Succès dans le cadre du projet de congé parental : le Grand Conseil valaisan accepte l'initiative pour l'introduction d'un congé parental national, déposée par différents élus des Jeunes du Centre, et envoie ainsi un mandat clair au Parlement fédéral. Le débat sur un congé parental est ainsi officiellement relancé. C'est une chance d'aborder de manière pragmatique cet élément important d'une politique familiale moderne et de trouver une solution à l'échelle de la Suisse qui soit acceptée par les milieux politiques, économiques et sociaux.
Aujourd'hui, une étape importante a été franchie dans le cadre du projet de congé parental des Jeunes du Centre Suisse. Par 51 voix pour, 50 voix contre et 26 abstentions, le Grand Conseil valaisan a accepté l'initiative cantonale pour l'introduction d'un congé parental national, déposée au nom du groupe du Centre par plusieurs élus des Jeunes du Centre. Le canton donne ainsi mandat au Parlement fédéral de trouver une solution uniforme à l'échelle nationale pour l'introduction d'un congé parental. Le dossier est immédiatement transmis aux commissions compétentes de l'Assemblée fédérale.
La majorité de la population suisse est pour, d’après un sondage
Une majorité de la population suisse est favorable à l'introduction d'un congé parental, selon une étude Sotomo commandée par les Jeunes du Centre Suisse. Les jeunes de 18 à 35 ans sont même 82% à considérer que les congés actuels de maternité (14 semaines) et de paternité (2 semaines) sont insuffisants. L'introduction d'un congé parental national avec une répartition et une prise flexibles peut améliorer la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, est élémentaire pour l'égalité entre hommes et femmes, a un effet positif sur le développement de l'enfant et est en même temps judicieuse sur le plan économique. «Actuellement, un grand potentiel économique des parents reste inexploité. Il faut enfin traiter ce problème - notamment face à la pénurie croissante de main-d'œuvre qualifiée. Loin des idéologies et des exigences extrêmes, mais de manière pragmatique et équilibrée», déclare Maxime Moix, vice-président des Jeunes du Centre Suisse et premier signataire de l’initiative acceptée aujourd’hui par le Grand Conseil valaisan.
Seul un congé parental national a du sens
Comme les discussions sur ce thème important sont actuellement bloquées au niveau national, l'introduction d'un congé parental est de plus en plus thématisée dans les cantons. Les Jeunes du Centre sont toutefois convaincus qu'une réglementation nationale uniforme répond mieux à la préoccupation que des réglementations cantonales différentes. «C'est pourquoi nous avons décidé en Valais de déposer une initiative cantonale. En tant que canton, nous donnons ainsi un mandat clair à la Berne fédérale pour trouver une solution nationale susceptible de réunir une majorité, qui soit finançable et qui soit acceptée par les milieux politiques, économiques et sociaux», Audrey Bovier-Michelet, députée-suppléante et cosignataire de l'initiative. Les initiatives cantonales posent certaines exigences en matière de congé parental, mais laissent au Parlement fédéral une marge de manœuvre suffisante pour trouver une solution viable. Concrètement, quatre conditions sont exigées:
- Le congé parental est d'au moins 20 semaines au total;
- La part fixe de la mère ne doit pas être inférieure aux 14 semaines actuelles du congé de maternité;
- La part fixe du père doit représenter au moins 20% de l'ensemble du congé parental;
- Les deux parents doivent pouvoir prendre leur part de congé parental de manière flexible.
Le mandat du canton du Valais et des Jeunes du Centre est clair - c'est maintenant au Parlement fédéral d'aborder enfin le sujet de manière ciblée.
Contacts
Maxime Moix, Vice-Président des Jeunes du Centre Suisse,
maxime.moix@jeunesducentre.ch, +41 78 881 14 9
Audrey Bovier-Michelet, Députée-suppléante et cosignataire de l'initiative, Audrey.BOVIER-MICHELET@parl.vs.ch, +41 78 684 70 32