La position des Jeunes du Centre
Les Jeunes du Centre disent NON pour les raisons suivantes :
● L'impact de l'initiative va bien au-delà de la vaccination
Le texte de l'initiative ne mentionne pas explicitement les vaccinations. L'initiative exige de
manière générale que toute intervention de l'Etat dans l'intégrité physique ou mentale soit
soumise au consentement de la personne concernée. L'initiative touche ainsi en particulier le monopole étatique de la violence (police, poursuite et exécution des peines, armée, étrangers et asile, etc.) Si l'initiative était acceptée, la police ne pourrait par exemple plus arrêter de suspects sans le consentement des personnes concernées, l'Etat ne pourrait plus expulser de criminels étrangers ou renvoyer des requérants d'asile déboutés dans leur pays d'origine si le consentement de ces personnes faisait défaut. En ce sens, l'initiative va bien au-delà des vaccinations.
● Aujourd'hui déjà : pas de vaccination sans consentement
Aujourd'hui déjà, en Suisse, personne ne peut être forcé à se faire vacciner contre sa propre volonté. Pour toute vaccination, il faut le consentement de la personne concernée.
Même dans le cadre d'une vaccination obligatoire, une vaccination ne devrait en aucun cas être effectuée sous la contrainte physique. Personne ne peut être vacciné sous la contrainte ou contre sa volonté. La loi sur les épidémies ne prévoit aucune disposition pénale en cas de non-respect de l'obligation de vaccination.
● L'obligation de vaccination, une solution de dernier recours
Pour lutter contre les épidémies, la loi sur les épidémies prévoit la possibilité pour les cantons ou le Conseil fédéral de déclarer une vaccination obligatoire pour certains groupes de personnes et pour une durée limitée. Cela n'est toutefois possible que s'il existe un risque important et que la population ne peut pas être protégée par d'autres mesures.
Pour ces raisons, les Jeunes du Centre Suisse disent NON à l'initiative «Pour la liberté et l'intégrité physique» le 9 juin 2024.